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Couple de Grands Ducs, c. 1927

Huile sur carton, signée en bas à gauche.
53 x 65.50 cm

Historique :
Ce modèle a donné lieu à la réalisation d’une gravure à l’eau forte qui figurait dans le second portfolio des eaux-fortes éditées par les Éditions Apollo pour la Galerie Weill en 1931. Cette peinture servit également de modèle pour l’une des illustrations du Pèlerin d’Angkor de Pierre Loti, paru en 1930 (p.24).

Provenance :
Collection Paul Jouve
Achat direct à l’artiste par le père de l’actuel propriétaire

Bibliographie :           
Félix Marcilhac, Paul Jouve peintre sculpteur animalier, Les éditions de l’Amateur, 2005, reproduit en couleurs p.158 et p.369.

Expositions : 
Exposition Jouve, Galerie Charpentier, 76 Faubourg Saint Honoré, 12 - 27 novembre 1927.
Exposition du Groupe des 4, Galerie Georges Petit, 8 rue de Sèze, Paris, 16 - 31 décembre 1927, n° 65.
Exposition du Groupe des 4, Galerie Georges Petit, 8 rue de Sèze, Paris, 15 - 29 décembre 1928, n° 63.

Certificat d’authenticité établi par M. Dominique Suisse.
 

Si Paul Jouve s’est imposé comme l’un des plus grands peintres de fauves, son regard s’est aussi porté sur d’autres animaux, notamment les oiseaux. Dans ce Couple de grands-ducs peint vers 1927, il traduit la puissance silencieuse et le mystère de ces rapaces nocturnes. Les deux hiboux, serrés l’un contre l’autre, imposent leur monumentalité par le jeu des volumes et la profondeur des regards.

L’intérêt de Jouve pour les oiseaux se retrouve également dans ses nombreuses gravures, et en particulier ses eaux-fortes, où il explore avec la même rigueur les aigles, hiboux et rapaces divers. Dans ces planches, le plumage devient un motif graphique, tandis que la précision du trait restitue l’intensité du regard et la noblesse de l’animal.

Ce tableau illustre ainsi une facette plus rare mais essentielle du bestiaire de Jouve : celle qui révèle son admiration pour les oiseaux, qu’ils soient exotiques ou familiers, et qu’il parvient à hisser au même rang de majesté que ses lions ou ses tigres.